LES DIFFÉRENTES
TECHNIQUES
LES PROCÉDÉS NÉGATIFS
Plaques sèches
à l'albumine
Collodion Humide
Collodion Sec
LES PROCÉDÉS POSITIFS
Papier Salé
Papier Salé à L' Albumine
Procédé à la gomme
A LA FOIS NÉGATIF ET POSITIF
Ambrotype
Ferrotypes
LES PROCÉDÉS NÉGATIFS
En 1847 on met au point une technique qui
permet d'obtenir des négatifs non
plus sur du papier à cause duquel on perd de la netteté
sur les clichés mais sur des plaques de verre ce qui permet de reproduire
les objets photographiés jusque dans leurs plus petits détails.
Mais tout cela ne c'est pas fait sans difficultés et il a fallu
de nombreuses recherches pour découvrir un liant capable d' adhérer
suffisamment fort sur le verre pour ne pas se décoller durant tout
les traitements , de retenir les sels d'argent et de pouvoir permettre
le développement de l'image même après avoir
séché. Cette substance c'est l'Albumine
des oeufs contenue dans le blanc.
Cette technique est la
plus facile à mettre en pratique bien qu'il soit pratiquement impossible
d'obtenir des résultats vraiment parfaits. On prend des oeufs et
on sépare le blanc du jaune. Dans le blanc on dissous du Iodure
de Potassium et un petit peu d'ammoniaque.
Il faut ensuite battre ces blancs d'oeuf en neige très ferme et
les abandonner à eux-mêmes durant environ 12 heures. Ce temps
écoulé on récupère le liquide qui s'est déposé
au fond du contenant , c'est l'albumine photographique. Sur des plaques
de verres parfaitement nettoyées on
applique cette albumine et on laisse sécher une douzaine d'heures.
Une fois sèches il faut sensibiliser les plaques dans un bain
de nitrate d'argent acidifié
pendant environ 1 mn. La sensibilisation terminée il faut
rincer les plaques pour éliminer l'excès de nitrate d'argent
et on laisse sécher bien à l'abri de la lumière. Les
plaques ainsi préparées peuvent être conservées
environ 15 jours. L'exposition de telles plaques ne se compte plus en secondes
mais en minutes, un manuel d'époque indique environ 1 mn et demi
pour trois centimètre de tirage du soufflet ( Ce qui donne pour
une focale de 200 mm un temps de pose d'environ 10 mn si l'on photographie
à l'infini ) et en plein soleil.
Après l'exposition
les plaques sont développées, lavées, fixées
et encore lavées avant d'être séchées. Bien
que la pellicule d'albumine soit très résistante une fois
sèche il faut prendre quelques précautions dans les diverses
manipulations tant que celle-ci est humide car on peut facilement la déchirer.
Les clichés obtenus par l'albumine donnent des positifs très
doux et particuliers avec peu de contraste.
Cette technique qui date de 1851 permet d'obtenir des
clichés d'une très grande finesse de grain et capable de
rendre une plage de gris très étendu .Les résultats
que l'on peut attendre d'un tel procédé sont pratiquement
impossible à atteindre avec les procédés actuels.
Bien sur tous ces avantages sont largement contrebalancés par quelques
inconvénients dont un de taille;
La plaque doit impérativement être terminée
avant le séchage de la pellicule de collodion qui sert de médium
aux sels d'argent, sinon celle-ci perd toute sensibilité et tout
développement devient impossible d'où le nom du procédé.
Le collodion est du nitrate
de cellulose (coton poudre)
dissout dans un mélange d'alcool et d'éther.
On introduit dans ce collodion des sels de Cadmium , d'Ammonium
ou de Potassium bien que ces derniers nécessitent l'ajout d'une
certaine quantité d'eau afin de réaliser leur dissolution
et cet ajout peut créer quelques problèmes
.
Après avoir dissout nos sels nous avons en main du collodion
photographique . Il faut couler le collodion sur une plaque de verre coupée
à la dimension voulue, après avoir coulé
le collodion , on laisse évaporer quelques instants jusqu'à
ce que le collodion fasse prise.
Lorsque le collodion a fait prise on immerge la plaque dans un bain
de nitrate d'argent pendant quelques minutes afin que les sels contenus
dans la pellicule soit transformé en halogénures d'argent
sensibles à la lumière.
Viennent ensuite égouttage , exposition , développement
, fixage et lavage tout cela évidemment avant le séchage
de la couche sensible.
Dès l'apparition du procédé au collodion
humide en 1851 de nombreux chercheurs et amateurs se mirent en quête
de
trouver un moyen d'utiliser les plaques au collodion non plus humides et
dans un temps extrêmement court , mais sous une forme
sèche , tout en leurs conservant leurs sensibilité ,
et ceci afin de ne plus être obligé d'avoir son laboratoire
avec soi. L'idée était excellente et devait permettre la
photographie
de voyage d'une manière beaucoup plus pratique. Deux voies se
sont ouvertes l'une qui consistait à préserver l'humidité
du collodion par l'application de diverses substances (miel, sirop de sucre........)
et l'autre qui permettait un séchage complet de la plaque après
avoir recouvert celle-ci d'une substance ( albumine , tanin ....) conservant
la porosité de la pellicule de collodion , porosité qui permettait
au révélateur d'agir malgré le séchage de la
couche sensible et donc le développement de l'image restait possible.
C'est une option du second type qui va nous occuper et qui date de 1854.
La substance que nous utiliserons est le Tanin.
C'est une poudre extraite , entre autre , de l'écorce du chêne.
La préparation d'une plaque sèche au tanin commence exactement
comme pour une plaque au collodion humide, la marche à suivre diffère
après la sensibilisation. Au sortir du bain de nitrate d'argent
la plaque est rincée plusieurs fois dans une grande cuvette (ou
une bassine) contenant de l'eau ordinaire , après 5 ou 6 passages
dans cette eau un petit truc que je vous communique (mais n'en parlez pas
!!!) , il faut immerger la plaque dans un bain d'eau contenant de l'acide
chlorhydrique ou du sel de cuisine . Après ce bain vient un
rinçage à l'eau distillée et enfin la mise au bain
de tanin . La plaque est ensuite mise à sécher dans le noir
complet pendant environ 12 heures. Une fois sèches les plaques préparées
suivant cette méthode se conservent très longtemps ( dans
certains ouvrages on parle de plusieurs années ???) et gardent leurs
sensibilité si évidemment on prend soin de les préserver
de la lumière et de l' humidité.
Après l'exposition à la chambre
noire les plaques sont développées , fixées et
lavées comme à l'ordinaire. Pour ce qui est de l'exposition
il faut compter environ 30 fois le temps de pose nécessaire pour
une plaque humide, alors pour ce qui de l'instantané ........
LES PROCÉDÉS POSITIFS
La technique du papier salé date de la découverte
du principe négatif /positif en 1840 pour ne pas dire de l'aube
de la photographie. En effet les premiers
essais photographique n'ont-ils pas été réalisé
avec du chlorure d'argent ?Et bien le papier salé n'est rien d'autre
qu'un papier au chlorure d'argent. Le chlorure d'argent étant un produit
pratiquement impossible à appliquer tel quel sur un papier du fait de
sa solubilité difficile , il a été plus facile de former
le chlorure d'argent directement à la surface de la feuille de papier,
préalablement trempée dans une solution de chlorure de sodium,
par l'action du nitrate d'argent. D'où le nom de papier salé.
La préparation du papier débute par une immersion de la feuille
dans un bain d'eau distillée contenant du chlorure
de sodium . La feuille est ensuite séchée , dans cet
état elle peut être conservée indéfiniment ,puis
mise à flotter sur une solution de nitrate d'argent , on l'égoutte
et on la sèche .La feuille ainsi apprêtée est sensible à
la lumière , à l'humidité et ne se conserve que peu de
temps. Il ne faudra donc préparer que la quantité juste
nécessaire pour les besoins du moment .
Le papier sensible est exposé sous un négatif, à l'aide
d'un châssis, à
la lumière du jour. Le papier au chlorure d'argent est un papier à
noircissement direct, c'est à dire qu'il noirci au fur et à mesure
de son exposition et ne nécessite donc pas de révélateur.
Quand l'exposition est jugée suffisante le tirage est d'abord rincé
pour enlever le nitrate d'argent en excès sur la couche sensible , il
est viré (ou non viré) et enfin
fixé. Il est ensuite lavé bien à fond afin de faire disparaître
toutes traces d'hyposulfite de soude (thiosulfate
de sodium). Après le lavage le tirage est séché et repassé
pour l'aplanir.
Le papier Albuminé est né du fait que l' on
s' est vite aperçu que dans le papier salé l'image allait se
former en partie à l' interieur des fibres du papier et donc perdait
en contraste et en brillant. On a donc cherché à boucher les
pores du papier par un ecollage, et pour réaliser cet encollage on
à utilisé de l' albumine chlorurée. Dans ce procédé
le chlorure d'argent n' est plus formé a même le papier , mais
dans l' épaisseur de la couche d' albumine par l'action du nitrate
d'argent. D'où le nom de papier albuminé.
La préparation de ce papier commence par l' encollage en faisant
flotter la feuille sur un bain d'Albumine contenant du chlorure
de sodium . La feuille est ensuite séchée , dans cet
état elle peut être conservée indéfiniment ,on
peut, si l' on veut obtenir un brillant plus important, faire subir au papier
un second albuminage, on est alors en présence d' un papier doublement
albuminé.Pour le rendre sensible le papier est mis à flotter
sur une solution de nitrate d'argent , on l'égoutte et on le sèche
. La feuille ainsi apprêtée est sensible à la lumière
, à l'humidité et ne se conserve que peu de temps. Il ne faudra
donc préparer que la quantité juste nécessaire
pour les besoins du moment .
Le papier sensible est exposé sous un négatif, à l'aide
d'un châssis, à
la lumière du jour. Le papier au chlorure d'argent est un papier à
noircissement direct, c'est à dire qu'il noirci au fur et à
mesure de son exposition et ne nécessite donc pas de révélateur.
Quand l'exposition est jugée suffisante le tirage est d'abord rincé
pour enlever le nitrate d'argent en excès sur la couche sensible ,
il est viré (ou non viré) et enfin
fixé. Il est ensuite lavé bien à fond afin de faire disparaître
toutes traces d'hyposulfite de soude (thiosulfate
de sodium). Après le lavage le tirage est séché et repassé
pour l'aplanir.
Ici nous découvrons un procédé
Pigmentaire, c'est à dire un procédé de tirage
dans lequel ne rentre aucun métal pour la formation de l'image.
Contrairement au procédé sur papier salé où
l'image est formée par de l'argent métallique dans le procédé
à la gomme l'image est formé par une poudre colorante ( pigment
) contenue dans une dissolution de Gomme Arabique
(
Sève extraite d'une espèce d'acacia qui pousse en Afrique
).Cette préparation est rendu sensible à la lumière
par l'introduction de Dichromate ( ou Bichromate)
de
Potassium ou d' Ammonium. La gomme bichromatée est appliquée
sur le papier à l'aide d'un pinceau le plus régulièrement
possible, ensuite on sèche la feuille. Une fois sèche la
feuille est sensible à la lumière , on expose dans un châssis
à tirage sous un négatif. Sous l'action de la lumière
la gomme va s'insolubiliser en rapport de la lumière reçue.
L'image apparaît peu à peu par changement de teinte de la
gomme. Là aussi il faut estimer l'exposition, lorsque celle-ci est
jugé suffisante on procède au développement en immergeant
le tirage dans une cuvette d'eau claire et fraîche. Au bout d'un
certain temps la gomme qui n'a pas reçu de lumière
va se dissoudre sous l' action de l' eau et va abandonner la feuille en
revanche la gomme qui a été insolée est insoluble
et reste attachée au papier et forme l'image. Après le dépouillement
complet de l'image, aucun fixage n'est nécessaire et il suffit de
laisser sécher.
Les procédés pigmentaires on l'avantage
sur les procédés métalliques d'offrir une plus grande
stabilité dans le temps mais, à quelques exceptions près,
ils possèdent une définition beaucoup moins grande que les
procédés métalliques. Ils permettent une mise en oeuvre
plus facile et l'utilisation de produits moins coûteux.
A LA FOIS NÉGATIF ET POSITIF
Ces procédés ont la
particularité d' apparaitrent négatif par transparence et
positif par réflexion. On provoque donc la réflexion de la
lumière en appliquant au dos du négatif une surface noire
( Ambrotype ), ou en créant le négatif directement sur la
surface noire ( Ferrotype )
C'est un procédé mis au point en
1854 et qui n'est rien d'autre que l'adaptation au collodion humide d'un
procédé qui était pratiqué sur plaque
à l'albumine depuis 1848 et que l'on nommait "amphitype". Pour
réaliser un ambrotype, il faut suivre le même mode opératoire
que pour une plaque au collodion humide. Une plaque de verre est donc préparée
de la même manière, à savoir étendage du collodion,
sensibilisation, égouttage, exposition, développement, lavage,
fixage, lavage, séchage.
Quelques modifications seront néanmoins nécessaires
pour obtenir un ambrotype digne de ce nom;
La composition du collodion sera légèrement
modifier bien que cela soit facultatif, on obtient de très bon résultat
même avec un collodion préparé pour les négatifs.
La plaque sera volontairement sous-exposée
pour avoir une image légère avec peu de densité dans
les clairs.
L'acidification du révélateur,
c'est à mon avis ce qui est le plus important dans la réalisation
du procédé, se fera avec de l'acide nitrique ( et non pas
acétique ou sulfurique comme dans les autres procédés
) pour que l'argent qui va former notre image soit sinon blanc brillant
, tout au moins gris très clair.
Le fixage devrait théoriquement se faire
avec du cyanure de potassium, ce qui rendrait
l'image encore plus brillante, mais je me refuse personnellement à
l'utiliser du fait de sa toxicité. Je fixe donc comme à l'habitude
avec du Thiosulfate de sodium et le résultat est bon.
Enfin après le lavage et le séchage
de la plaque celle-ci doit être posée sur un fond noir ou
marron foncé pour que le changement s'accomplisse et que l'image
apparaisse en positif.
C'est une méthode rapide qui convient bien pour le portrait
car elle nécessite un temps de pose très court ( tout étant
relatif ) , de l'ordre de 2 à 4 seconde à l'ombre bien claire.
Le ferrotype ou tintype ou mellanotype n' est ni plus ni
moins qu' un ambrotype
(voir ci-dessus)
réalisé non pas sur une plaque de verre mais sur un morceau
de tôle de fer blanc recouverte d' un vernis noir. Ce procédé
fut utilisé par les forains et ce jusque dans les années
1950 .
La tôle est d' environ 0,15mm d' épaisseur (
tôle de boite à biscuit par exemple), le vernis est composé
de bitume de judée dissout dans de la benzine et dans lequel on
incorpore un pigment noir. L' avantage du ferrotype est la légèreté
des plaques ( à format égal ) le peu de fragilité
par rapport aux plaques de verre et le fait que le modèle peut emporter
sa photographie aussitôt vernie et séchée. l' inconvénient
majeur est que l' image est systématiquement inversée.
DÉBUT
ENTETETE