Le Laboratoire: Le
laboratoire représenté sur la gravure ci-contre montre le
photographe opérant à la lumière d'une fenêtre.
Ceci n'est pas un anachronisme , ni un délire
du dessinateur mais les plaques au collodion ne sont sensibles qu' à
la lumière bleu et de ce fait il n'était pas rare dans les
labo du XIX eme d' être éclairé par une fenêtre
munie de carreaux jaunes foncés.
L' emploi du collodion
humide imposait d'avoir le laboratoire à porté de main
puisqu'il fallait pouvoir préparer, exposer et développer
la plaque avant que celle-ci ne soit sèche ce qui transformait le
touriste photographe en "sherpa"
Le labo de " campagne " consistait très souvent en une tente étanche à la lumière, comportant une ouverture munie d'un écran jaune foncé à l' intérieur de laquelle il était possible de se livrer à toutes les manipulations techniques que nécessite le procédé au collodion humide.
L'image ci-contre représente une telle chambre.
Enfin pour diminuer encore le poids et l' encombrement des chambres
photographiques on les a équipées de véritables soufflets
qui reliaient les corps avant et arrière tout en permettant le déplacement
de ceux-ci et donc la mise au point. Une fois complètement replié
ces chambres occupent un très petit volume, ce système est
encore utilisé de nos jours.
Une fois la mise au point effectuée, le moment est venu
de prendre le cliché, le photographe prépare sa plaque et
la place dans un châssis, sorte de boite qui permet de transporter
la plaque du laboratoire jusqu'à la chambre photographique sans
que celle-ci ne reçoive aucun rayon de lumière. Le châssis
est assujetti à l' arrière de la chambre et le volet
qui va découvrir la surface sensible
est alors relevé , il ne reste plus qu' a déboucher l'objectif
pour que l' image vienne s' impressionner sur la plaque. L' objectif rebouché
, le volet est rabaissé et le châssis retourne au labo pour
le développement.