LE COLLODION SEC au
Tanin
Préparation du collodion photographique
Collodion normal
40 ml
Éther
40 ml
Alcool à 90°
20 ml
Iodure de Cadmium
1,5 gr
Bromure de Cadmium 0,2
gr (Le bromure peut sans problème être omis, la plaque
sera simplement un peu moins rapide et moins contrastée )
Il sera bon de préparer ce collodion photographique au moins
48 heures avant son utilisation. Il devrait en théorie après
dissolution des sels rester tout à fait limpide si toutefois il
subsistait quelques résidus insolubles il faudra le filtrer
avant usage.
Si vous deviez utiliser votre collodion dans des conditions extrêmes
il serait bon de faire varier les quantités d' alcool et d' éther
en conséquence (le collodion normal conserve quant à
lui ses proportions). S' il fait chaud on diminue l' éther et s'
il fait froid on l' augmente. Sous des chaleurs tropicales les photographes
poussaient jusqu'à 80% d' alcool . Ce qui nous donnerait éther
12 ml et alcool 48 ml
Préparation de la plaque de verre
Une plaque au collodion sec doit subir un nombre très
important de lavages et de manipulations, il faut donc que le collodion
adhère parfaitement au verre et afin d' éviter les décollements
toujours possibles nous allons apprêter la plaque de la manière
suivante:
Prenez un blanc d' oeuf et battez le en neige, laissez reposer et décantez
l' albumine. Filtrez cette albumine et rajoutez la quantité d' eau
distillée nécessaire pour faire 500 ml. A l' aide d' un pinceau
étendez ce mélange sur toute la face de la plaque de verre
où vous coulerez votre collodion. Mettez la plaque en positon verticale,
laissez égoutter et ensuite accélérez la dessiccation
à l' aide d' un sèche cheveux si vous le voulez.
Avec cette préparation il y a de fortes chances pour que votre
pellicule de collodion ne se décolle pas de la plaque.
Étendage du collodion sur la plaque
Se reporter au MODUS OPERANDI
Sensibilisation de la plaque
La sensibilisation de la plaque se fait dans un bain de nitrate
d' argent composé comme suit :
Eau distillée.......................... 100 ml
Nitrate d' argent................... 8 grammes
Acide acétique.......................16 ml
La technique de la mise au bain est décrite dans le MODUS
OPERANDI et permet de sensibiliser la plaque sans qu' aucunes traces
n' apparaissent sur celle-ci.
La durée optimale de la sensibilisation est de 3 minutes.
Lorsque la plaque à pris une teinte opaline sur toute sa surface
et que plus aucune trace graisseuses n' apparaisse , c' est le signe que
le nitrate d' argent à transformé les iodures et bromures
alcalins en iodures et bromures d' argent, corps imminements sensibles
à la lumière..
Lorsque la sensibilisation est terminée, en utilisant un petit
crochet( en matière plastique de préférence, pour
éviter une réaction avec le bain d' argent), soulevez la
plaque par un bord qui n' a aucune importance ici contrairement à
la méthode du collodion humide.
Saisissez la plaque par les tranches sans toucher à la surface sensible,
qui est extrêmement fragile, et sortez la complètement du
bain. Sans la tenir trop haute pour éviter les éclaboussures
qui pourrait être produites par les gouttes de bain d' argent s'
écoulant de la plaque, laisser la s' égoutter environ 30
secondes.
Et maintenant passons aux opérations qui vont nous permettre
de conserver notre plaque.( parait-il pendant des années????)
Lavage
Pour que la plaque puisse sécher sans s' altérer,
il faut la débarrasser de l' excès de nitrate d' argent qui
lui a été communiqué lors de la sensibilisation.
Pour ce faire nous allons laver la plaque avec de l' eau ordinaire,
ensuite la passer dans un bain contenant de l' acide chlorhydrique et enfin
la rincer dans de l' eau distillée. Voici donc le procédé
que j' utilise :
Dans un grande bassine (10 litres env.) remplie d' eau ordinaire ,
immergez
la plaque, laissez la séjourner 5 ou 6 seconde, retirez
la et recommencez l' opération 5 fois. Attention de ne pas
accrocher la couche de collodion durant les manipulations, qui est
extrêmement fragile.
Dans une cuvette vous allez préparer le bain suivant;
Eau ordinaire ................... 1000 ml
Acide Chlorhydrique ........ 10 ml
Après les 5 passages à l' eau ordinaire , immergez
la plaque dans ce bain durant une minute , ceci nous permettra
de nous assurer que tout le nitrate d' argent qui pourrait encore subsister
à la surface de la plaque sera transformé en chlorure d'
argent , corps qui ne cristallise pas et qui ne nuit pas à la conservation
de la plaque.
Enfin après ce bain acide, rincez la plaque dans une
cuvette d' eau distillée afin d' éliminer les restes
d' acide qui endommageraient le bain suivant.
Traitement au Tanin et séchage de
la plaque
La plaque au collodion perd sa sensibilité
en séchant et devient totalement impossible à développer.
Pour lui conserver une certaine sensibilité et donc pouvoir l' utiliser
à l' état sèche, la plaque doit subir un traitement
au Tanin . Vous allez donc dans
une cuvette préparer le bain suivant:
Eau distillée .............................
100 ml
Tanin .......................................
..4 grammes
Alcool 90° ................................
5 ml
Pour préparer ce bain faites dissoudre
le tanin dans l' eau et seulement après que la dissolution
soit complète , rajouter l' alcool. Votre plaque vient de
sortir du bain de rinçage à l' eau distillée, immergez
la dans le bain au tanin pendant une minute.
Ce temps écoulé retirez la plaque
du bain et sans la rincer
laissez la sécher spontanément dans le noir absolu
.
Mettez la dans une position verticale pour permettre à l' excès
de bain de s' écouler. Une fois sèches les plaques doivent
être tenu à l' abri de la lumière et de l' humidité.
Pour les empaqueter attention lors des manipulations la surface sensible
se raye facilement et évitez d' utiliser du papier noir, ces papiers
contiennent très souvent des traces d' hyposulfite de soude.
Le délai d' utilisation de ces plaques
est très long, certains ouvrages anciens annoncent plusieurs années,
j' ai utilisé des plaques qui avaient un peu plus de 15 jours et
les résultats ont été excellent. J' en ai qui ont
2 ans mais je ne les aient pas encore essayées, je vous tiendrait
au courant.........
Exposition de la plaque sèche
L 'exposition d' une plaque au collodion sec est nettement
plus longue que pour une plaque humide mais tout de même plus courte
que dans le cas de l' albumine. Après des essais j' ai pu établir
qu' une plaque préparée avec le collodion dont je vous ai
fourni la formule plus haut, sensibilisé selon la méthode
décrite ci-dessus et conservé dans de bonnes conditions (
hors humidité et lumière). demandera environ, pour un sujet
posé en plein soleil brillant avec un objectif de 200 mm de focale
et une ouverture de 8, une pose 20 fois plus longue que pour une plaque
humide. Là encore comme dans le cas des plaques à l'
albumine, il vaut mieux pécher par excès de pose, vous aurez
de toute façon largement le temps lors du développement de
contrôler la venue de l'image et de stopper l' action du révélateur
au moment voulu.
Développement de la plaque
Comme je l' ai dit plus haut le devellopement
peut intervenir sans problème 24 heures après la prise de
vue, certainement que l' on peut retarder le devellopement encore plus
mais je n' ai pas essayé et je ne peux donc rien affirmer. Pour
le développement d' une plaque au collodion sec, nous utiliserons
un révélateur à l' acide pyrogallique.
Voici donc la formule du révélateur
au pyrogallol :
Eau distillée.....................100
ml
Acide pyrogallique............0,4
gr
Alcool à 90°......................10
ml
Acide acétique..................10
ml
Pour les plaques au collodion sec, le développement
demande quelques manipulations supplementaires que pour les plaques humides,
manipulations que je vais décrire ci-dessous .
Pour procéder au développement,
une fois dans le labo, versez dans un verre une dose de révélateur,
suffisante ( environ 10 ml pour un 13x18) pour recouvrir la plaque. Dans
une cuvette rempli avec de l' eau distillée, immergez la plaque
et laissez la environ 30 secondes, afin que la couche de collodion soit
bien mouillée. Retirez la plaque et egoutté la un instant
ensuite tenez la plaque devant vous, pratiquement en position horizontale
Versez le révélateur sur la plaque qui devrait s' etendre
sans problème grace à l' humidité de la couche et
à l' alcool contenu dans le révélateur. Evitez tout
de même de laissez des manques sinon il apparaîtra sur
le négatif des traces qui ne partirons pas quelle que soit la durée
du développement.
Laissez le révélateur agir quelques
secondes, reversez le liquide dans le verre et relancez le à nouveau
sur la plaque.Au bout de 30 à 40 secondes l 'image commence à
apparaitre très faiblement. Si l'on continue à faire agir
le révélateur tel quel, l' image ne gagnera jamais en intensité,
aussi pour que l' image se montre dans tous ses détails, il faut
additionner le révélateur d' un peu de nitrate d' argent.
Additionner donc votre révélateur de quelques gouttes (3-4)
d' une solution de nitrate d' argent à 3% (3 gr de nitrate
d' argent dans 100 ml d' eau distillée). Agitez pour bien méler
le révélateur et le nitrate d' argent, versez sur la
plaque, laissez agir quelques secondes, reversez dans le verre et recommencez
Maintenant vous allez voir l' image prendre de l' intensité et tous
les détails se montrerons au fur à mesure du developpement.
Répétez l' opération jusqu'à
voir apparaître comme un voile général sur l'
image. Si vous constatiez que le révélateur que vous êtes
entrain d' utiliser devenait boueux, rejetez le et reversez une dose de
révélateur neuf dans votre verre, additionner de solution
de nitrate d' argent et continuez le développement.
Une fois votre négatif développé
rejeter le révélateur dans la cuvette au dessus de laquelle
vous étiez entrain d' opérer, rincez la plaque avec soins.
Fixage de la plaque
Après le développement il faut évidemment
éliminer tout les sels d' argent non impressionné, c' est
le rôle du fixateur.
Comme fixateur nous avons le choix entre 2 agents chimiques;
le cyanure de potassium et le thiosulfate
de sodium ( hyposulfite de soude)
Je n' ai jamais utilisé le cyanure pour des raisons de
sécurité, j' utilise donc le thiosulfate de sodium en préparant
la solution suivante:
Thiosulfate de sodium...................... 200 gr
Eau ordinaire................................... 1000 ml
Sinon un fixateur pour film fera tout à fait l' affaire. Vous
avez certainement remarqué que les deux icône qui suivent
le titre de ce chapitre indiquent que l' on peut fixer aussi bien en lumière
inactinique qu' en lumière du jour. Il faut tout de même préciser
que pour le fixage en lumière blanche il faut bien laver
la plaque afin de la débarrasser de toute trace de révélateur
et ensuite vous pouvez sans problème allumer la lumière ou
bien sortir fixer votre plaque à l' air
libre, ce qui est fortement conseillé
si vous utilisez le cyanure de potassium
( dégagement d' acide cyanhydrique).
Lavage et Séchage de la
plaque
Après le fixage il faut soumettre la plaque à
un lavage afin d' éliminer l' hyposulfite. Le lavage s' effectue
à grande eau, sous un robinet muni d' un brise-jet, la pellicule
de collodion à l' avantage de très peu retenir d' hyposulfite,
elle réclame donc moins de temps de lavage qu' une plaque à
l' albumine. Elle à en revanche l' inconvénient d'
être extrêmement fragile à ce moment là, aussi
il faut procéder avec délicatesse. Lavez d' abord le coté
collodionné de la plaque, ensuite retournez la et rincez l' envers
en frottant le verre avec les doigts et achevez le lavage par le coté
collodionné et cela pendant environ 2 minutes. On laisse ensuite
la plaque sécher spontanément en l' appuyant contre un mur.
Vernissage du cliché
Si les plaques à l' albumine présente
une surface suffisamment dure pour résister aux petits frottements
et autres aléas du tirage en châssis, il n' en va pas de même
pour les plaques au collodion qui présente une surface extrêmement
fragile et qui se raye au moindre frottement , ne serait-ce que contre
le papier ou entre elles lors du stockage des négatifs.
Le vernissage
à aussi l' avantage de protéger les négatifs contre
le nitrate d' argent toujours présent sur les papiers à noircissement
direct que nous utilisons pour nos tirages et qui occasionne des taches
qui peuvent abîmer totalement un cliché.
Pour le vernis, comme pour beaucoup de chose
dans les anciens procédés, nous avons là aussi le
choix entre 2 méthodes:
Le vernis à froid et le vernis à
chaud. Si le négatifs ne doit fournir que 1 ou 2 tirages vous pourrez
opter pour le vernissage à froid
sinon choisissez le vernissage à
chaud qui est beaucoup plus résistant.
En tout les cas le seul conseil que je puisse
vous donner c' est de vernir les clichés que vous compter garder,
il n' y à rien de pire que de perdre bêtement un bon négatifs
pour une rayure.
DÉBUT
ENTETETE